Le livre hommage de Thomas Brochut-Goddet à son grand-père Jacques, ancien directeur du Tour de France Thomas Brochut-Goddet, petit-fils de Jacques Goddet, dédie un livre très personnel à celui qu‘il appelle affectueusement « Daddy ». Cet hommage au créateur du journal L’Équipe et directeur du Tour de France pendant 40 ans, plonge le lecteur dans l’intimité de la famille Goddet et son grand-père tutélaire. Si les relations entre Thomas Brochut-Goddet et ASO, le propriétaire du Tour de France, sont on ne peut plus fraîches aujourd’hui, le petit-fils de celui qui en fut le directeur pendant 40 ans n’en demeure pas moins toujours aussi admiratif du « bébé » élevé au rang d’icône du sport moderne par son grand-père, Jacques Goddet. Ce « papy-daddy », fondateur du journal L’Équipe en 1946, était « un homme extrêmement méticuleux », occupé par la direction du journal et la gestion des différentes salles de spectacle et de sport propriétés de la famille (Vel d’Hiv, parc des princes, palais omnisports de Paris-Bercy…). « On ne le voyait pas beaucoup mais il était toujours présent d’une manière ou d’une autre. Je sentais que malgré tout, il avait quand même un côté familial qu’il ne perdait pas ». La caution Orsena-Monfort Pour raconter ce grand-père, « ma mère ou mon grand frère, qui a travaillé avec lui, auraient été plus aptes à le faire », mais tous les deux sont aujourd’hui décédés. Aussi, avant de se lancer, Thomas Brochut-Goddet a-t-il demandé quitus à Erik Orsenna, de l’Académie Française, et Nelson Monfort, de France TV Sport. Le petit-fils de « l‘homme du XXe siècle », comme le titrait L’Équipe au lendemain de la mort de Jacques Goddet, le 16 décembre 2000, se sentait un devoir moral de (re)mettre « à l’honneur l’homme important de la presse française et du sport français » qu’a été son grand-père. « Et pour que les jeunes qui lisent « Jacques Goddet, fondateur » dans l’ours du journal comprennent pourquoi ». Dans ce livre personnel, Thomas Brochut-Goddet présente « un homme passionnant et passionné », sans toutefois empiler les dates et événements de la vie des plus riches d’un Jacques Goddet né en 1903. Devoir de mémoire Pourtant, si « avec un grand-père comme ça, on ne peut tirer juste un événement (de sa vie) », il est évident que le Tour de France « est le symbole même de mon grand-père. On le connaît plus à travers le Tour de France qu’à travers L’Équipe » , institution dont il prend la direction en 1933 pour succéder à Henri Desgrange. « Il a fait énormément pour la presse française et pour le sport français. On doit retenir cela de cet homme, comme on retient les grands journalistes comme Beuve-Méry. Tous ces hommes-là ont laissé des traces. Mon devoir, en tant que petit-fils et dernier membre de la famille, était d’écrire ce livre ».
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Retrouvez une interview passionnante de Thomas Brochut-Goddet, auteur du livre « La formidable aventure du fondateur de L’Équipe et directeur du Tour de France» Tébésud ! Découvrez en quelques minutes, l’histoire de Jacques Goddet, l’homme qui a marqué le sport et la société française du XXe siècle, raconté par son petit-fils.
Après un voyage de trois ans avec sa grand-mère, elle veut alerter sur l’isolement des personnes âgées. En 2018, Fiona Lauriol a emmené sa grand-mère, Dominique, en voyage en camping-car pendant presque trois ans. Elle en a tiré un livre, écrit en Charente. Et part désormais sur les routes avec ses parents pour sensibiliser à l’isolement des seniors. On l’avait adoptée quand elle était venue écrire son livre à Saint-Quentin-sur-Charente, pendant le troisième confinement. Fiona Lauriol, 40 ans, sera sans doute de retour en Charente pour porter la voix des personnes âgées isolées, esseulées, déconsidérées. Ce que la jeune femme appelle « la mort sociale ». Celle que sa grand-mère a failli connaître avant que sa petite-fille, lassée de la voir dépérir dans une maison de retraite, l’emmène en voyage en camping-car, à 101 ans, pendant quasiment trois ans. Ce périple en Espagne et Portugal a donné lieu à un livre émouvant « 101 ans, mémé part en vadrouille ». Mémé, Dominique de son prénom, est décédée en juin 2021. Aujourd’hui, Fiona Lauriol, Vendéenne, se lance dans une nouvelle aventure avec ses parents. « On part à travers la France pendant un an pour alerter sur le mal-être des seniors isolés à travers des conférences et des débats. » Conférence à Paris avec Sylvain Tesson chez Les petits frères des pauvres, passage sur Europe 1, bientôt à La Rochelle et Angoulême en août si tout se passe bien, le programme est bien rempli. « Beaucoup de personnes âgées m’ont contactée pour me dire ‘Après 70 ou 80 ans, on ne se sent plus considéré, c’est aussi ça la mort sociale’. Je pense à Fatima, malvoyante, qui a appelé dix associations pour avoir de l’aide. Toutes se renvoient la balle alors qu’elle voudrait juste qu’on l’aide à ouvrir une page Facebook. À cette grand-mère de 90 ans que ses petites-filles empêchent de voyager, pour la protéger, alors qu’elle en rêve », relate Fiona Lauriol. « La première solution, estime le papa, Thierry Lauriol, ce serait de créer une porte d’entrée unique pour toutes les demandes mais on espère surtout que notre démarche incitera les acteurs sociaux à prendre la mesure de l’enjeu ainsi que la société civile et les élus pour trouver ensemble des solutions. » « Sans distinction de parti ou de religion. Juste pour qu’on n’arrête d’entendre que les perspectives de ces seniors, c’est des murs blancs », ajoute Fiona Lauriol.
Elle offre à sa grand-mère, centenaire, un road-trip en camping-car et une jolie fin de vie A l’occasion de la fête européenne du camping-car, organisée du 20 au 22 mai à Noron, Fiona Lauriol est venue raconter son histoire. Celle d’une petite-fille qui a refusé de laisser sa grand-mère dépérir et s’éteindre au sein d’un service de soins de suite et de réadaptation (SSR). Elle lui a offert de folles échappées en camping-car. C’est une belle histoire dont elle a tiré un livre plein de vie et d’énergie. Samedi 21 mai, Fiona Lauriol, 40 ans, est venue la raconter à Niort, dans le cadre de la fête européenne du camping–car. Tout commence en août 2017. En région parisienne, sa grand–mère maternelle, déjà centenaire, semble lâcher prise dans un service de soins de suite et de réadaptation (SSR). Elle était très fatiguée, avait beaucoup maigri. On m’a expliqué qu’elle n’en avait plus que pour une semaine. Alors j’ai décidé de la ramener à La Faute-sur-Mer, en Vendée, tout en m’entendant dire que le trajet risquait de lui être fatal, raconte Fiona. Au départ elle était toute contente parce qu’elle pensait rentrer chez elle, à Montreuil, en Seine-Saint-Denis. Le trajet a été long et elle a été un peu déçue en arrivant. La déception ne sera que passagère. Les mois passent, Dominique reprend des forces. Sans pour autant se projeter, s’accrocher à une envie. Un jour je rentre dans sa chambre. Elle fixait un mur blanc. J’avais un vieux camping–car et j’ai toujours voyagé. Alors j’ai décidé de lui proposer de partir sur les routes avec moi, se souvient la jeune femme. Je lui ai parlé de la Côte d’Azur, de son village natal, en Italie. Je lui ai expliqué comment fonctionnait un camping–car. Et puis j’ai aussi discuté de ce projet avec mes parents. Ma maman était farouchement contre. Mon papa, dont les relations avec sa belle-mère étaient depuis des années très mauvaises, a souri à l’idée. Elle devait décéder dans la semaine… Tout le monde décide finalement de lever l’ancre. Fiona et sa grand–mère prennent la route le 1er octobre 2018 en camping–car. Thierry et Fosca les suivent à bord d’un fourgon aménagé. Le premier voyage, une sorte de test, va durer quarante jours. Le lendemain de notre retour à La Faute, elle m’a demandé quand on repartait. On a tout de même pris le temps de faire une pause d’un mois. Je lui ai fait faire un passeport. Début janvier 2019, on a entamé un périple de quatre mois. Cap sur l’Espagne. Mémé fêtera ses 102 ans à Almeria, en Andalousie. Au départ elle ne voulait pas trop bouger. Au fur et à mesure du voyage, plus on avançait, plus elle retrouvait de la motricité. Elle s’émerveillait de tout. Après un retour en Vendée début mai 2019, un nouveau projet voit le jour : Saint-Jacques-de-Compostelle. Mon petit camping–car avait plus de 200 000 km. J’ai décidé d’en acheter un autre, plus confortable. Nous avons pu repartir en juillet et faire des tronçons du chemin de Saint-Jacques. Je la poussais dans son fauteuil. Des échappées belles, il y en aura d’autres. Quelques surprises s’inviteront en route. Nous avons été rattrapées par le premier confinement en Espagne. Impossible de quitter le village de Bellus, du côté de Valence. Cela a duré deux mois. Au printemps 2020, un projet pointe le bout de son nez : rallier la Roumanie. Mais une semaine après le départ, Dominique n’a plus la force de poursuivre l’aventure. Le Samu est arrivé. On m’a fait comprendre que la fin était proche. Je pensais qu’elle se relèverait encore. Pour moi, elle était devenue indestructible. Elle a été admise à l’hôpital de Luçon. Son dernier grand voyage, la vieille dame le fera seule. Je lui ai dit à l’oreille que si elle voulait partir, elle pouvait y aller. Elle s’est éteinte dans son sommeil dans la nuit du dimanche au lundi à l’âge de 103 ans, 3 mois et 3 semaines. Elle était apaisée, belle. On devrait tous pouvoir partir comme ça. Un livre puis un film Fiona Lauriol a écrit un livre racontant son extraordinaire périple en camping–car avec sa grand–mère centenaire : « 101 ans, mémé part en vadrouille ». Sorti le 4 novembre 2021, il a été édité par Blacklephant. Plus de dix mille exemplaires ont déjà été vendus. Il va également être traduit. C’est déjà signé pour l’Italie. Et doit être adapté à l’écran, se réjouit l’auteure. « La vieillesse n’est pas une sale maladie » Vivre cette aventure m’a ouvert les yeux sur le monde de la vieillesse et j’ai envie de me battre pour faire bouger les lignes. Auprès de ma grand–mère, j’ai appris à prendre le temps alors qu’on est toujours en train de courir, confie Fiona Lauriol. On m’avait dit qu’elle n’avait plus qu’une semaine à vivre. Malgré son incontinence, malgré son déambulateur, on a eu la chance de vivre plus de trois années de folie. Et on a réussi, en camping–car, à lui redonner ce si joli sourire. Pour se faire entendre, Fiona a décidé de sillonner les routes de la France pendant un an. Elle va donner des conférences, s’inviter dans des Ehpad comme dans des lycées. Son but : Expliquer que la vieillesse n’est pas une sale maladie, qu’on n’a pas le droit d’enterrer les vieux avant l’heure sous prétexte qu’ils n’auraient plus rien à apporter. On devrait les écouter et les stimuler au lieu de leur offrir un mur blanc comme seul horizon. Même à 102 ans on peut assister à son premier concert à Tudela, près du désert des Bardenas, croiser un homme tout nu sur une plage hispanique, ou s’attaquer au chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle. Avec une énergie à déplacer des montagnes, la quadragénaire martèle qu’il faut agir maintenant car ce sera à notre tour à nous, un jour, si on ne fait rien, d’être installé face à un mur blanc. Le 18 mai dernier, la jeune femme a donné une première conférence aux Petits Frères des pauvres, à Paris. A Niort samedi, elle a profité de la fête européenne du camping–car pour défendre une autre approche du grand âge.
“Blacklephant Éditions” s’ouvre au Japon, avec un roman et des mangas Maison d’édition basée à Auray (Morbihan), « Blacklephant » a publié, jeudi 5 mai 2022, un livre d’une autrice japonaise et tisse aussi des liens dans le manga. C’est le 6e ouvrage paru chez Blacklephant, qui en est à un an d’existence, a trouvé ses marques. Créée l’an dernier et basée à Auray (Morbihan), la maison d’édition Blacklephant imprime sa marque. Département de la société de production Goodman et Compagnie (quinze salariés), elle a publié, jeudi 5 mai 2022, son 6e ouvrage, intitulé Nos vies entre les morts, écrit par une autrice japonaise. Il s’agit « de la première pierre d’un rapprochement avec le Japon entrepris depuis quelques mois, explique Philippe Bonhomme, dirigeant de Goodman et Compagnie. Un voyage culturel passionnant. » A l’instar des précédents manuscrits qui ont retenu l’attention de Blacklephant Éditions, Nos vies entre les morts constitue « un coup de cœur », souligne Sabrina Bakir Rio, responsable éditoriale. Cet ouvrage a été écrit par Yuzu Morikawa, pseudonyme d’une jeune femme japonaise, interprète vivant entre la France et ce pays. Elle a déjà écrit de précédents romans, sous d’autres noms. Cet opus prend place à Tokyo. Il conte l’histoire de Noriko, 31 ans, qui travaille pour une entreprise spécialisée dans la remise en état des habitations des kodokushi, morts solitaires découverts bien après. Pour autant, « une force de vie » se dégage du livre, « très beau » et d’une « grande qualité littéraire ». Après le roman, des mangas Dans la foulée de cette première incursion au Japon, Blacklephant Éditions s’investit dans le manga. En trois tomes à découvrir de novembre 2022 à 2024, un premier manga, autobiographique, aura pour coscénariste un sportif de renom : l’escrimeur Enzo Lefort, champion olympique par équipe en 2020. A ses côtés, Lourenço, basé à Antibes, et Anna Le Vigoureux, dessinatrice vannetaise et « mangaka [auteur de manga] très prometteuse ». Autre étape, via le Bureau des copyrights français au Japon, agence spécialisée dans les échanges entre les deux pays, Blacklephant « noue un lien avec un grand mangaka qui va travailler sur un de nos ouvrages à paraître en 2023 ». « Toile transnationale » Blacklephant fête son premier anniversaire ce mois-ci. « En un an, on tisse une toile transnationale. On est ancré ici et on collabore avec d’autres pays. » Par exemple, 101 ans, mémé part en vadrouille, sorti l’an dernier, pourra être découvert en Italie : « Via notre agent littéraire, CGR, il est vendu par la maison d’édition De Agostini », une des grands noms dans la péninsule. D’autres pays sont en discussion. « On est fiers, jeune maison d’édition alréenne, en un an d’existence, de faire notre entrée dans la cour des grands, d’être arrivés à cela », reprend Philippe Bonhomme. Au fil des mois, « le catalogue s’étoffe ». Il devrait proposer une quinzaine de titres à fin décembre. Ce mois de mai paraît également La formidable aventure du fondateur de L’Équipe et directeur du Tour de France, Jacques Goddet, raconté par son petit-fils, de Thomas Brochut-Goddet. « A partir de septembre, on passera à un rythme de deux ouvrages par mois. »
Et si la France avait été “l’autre” pays du baseball ? Pour écouter le podcast, cela se passe ici : https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/esprit-sport/esprit-sport-du-jeudi-07-avril-2022-1355941 Certes la pratique du baseball est assez confidentielle dans notre pays, mais la hausse est continue. La fédération française compte près de 14.000 licenciés, un record. Et puis c’est une affaire de passionnés, qui se lèvent la nuit pour regarder les matchs de l’autre côté de l’Atlantique. C’est le cas de Gaétan Alibert, l’un des grands spécialistes français du baseball, qui vient de sortir un livre, Une histoire populaire du baseball, dans lequel on apprend notamment que la France aurait pu devenir l’autre grand pays du baseball, avec les Etats-Unis. Tout s’est joué à la fin du 19ème siècle, quand l’Américain AG Spalding, l’un des pères fondateurs du baseball, organise une tournée en Europe, et qu’il passe par Paris : “C’est à ce moment là que le premier match officiel en France va se jouer entre les deux équipes professionnelles américaines de sa tournée, le 8 mars 1989, à l’ombre de la tour Eiffel. Quand les joueurs sont arrivés, ils étaient très forts, très athlétiques. Enseigner le baseball pour développer les corps, surtout dans une période où la France venait de perdre la guerre contre la Prusse. On était dans l’idée de pouvoir rebâtir la jeunesse de la nation en cas de nouveau conflit. Donc, le baseball apparaissait assez intéressant et Spalding a vraiment cru à ce moment là que la France pourrait être le prochain grand pays du baseball. Malheureusement, l’histoire l’a démentie” Et puis l’autre raison, c’est qu’en France, on jouait à la thèque, ce cousin du baseball, que l’on pratique encore au collège ! Mais tout n’est pas perdu, puisque la grande MLB, la Major League de Baseball, le championnat américain, viendra poser ses valises à Paris dans trois ans, pour disputer un match de saison régulière, sur le modèle de la NBA. Et si vous voulez aller plus loin, je vous encourage à vous plonger dans le livre de Gaétan Alibert. Ce n’est pas un livre sportivo-sportif, mais une galerie de 10 portraits : 5 hommes et 5 femmes, qui ont fait évoluer la société à travers le baseball. C’est une belle idée, et du beau boulot ! « Une histoire populaire du baseball », c’est Black Eléphant éditions.
Le baseball en dix destins qui ont bousculé la société Maison d’édition basée à Auray (Morbihan), Blacklephant vient de publier « Une histoire populaire du baseball ». Gaétan Alibert, l’auteur, y raconte dix destins hors normes, d’hommes et de femmes. Il est venu au baseball « un peu par hasard » mais, depuis, la passion ne l’a pas quitté. Gaétan Alibert, un des spécialistes français de ce sport, publie son premier livre : Une histoire populaire du baseball. Édité par Blacklephant Éditions, jeune structure d’Auray (Morbihan), l’ouvrage est paru jeudi 17 mars 2022. Au fil des pages, il propose de faire connaissance avec « dix pionnières et pionniers qui ont fait évoluer la société à travers leur parcours hors normes » dans le baseball. Fonctionnaire de police en Région parisienne, où il s’occupe de la prise en charge de personnes victimes de violences sexuelles, sexistes ou conjugales, Gaétan Alibert, 43 ans, est particulièrement « intéressé par les questions sociétales, la lutte contre les discriminations ». Dans son livre, il évoque des parcours atypiques « et en même temps explore autre chose que le baseball, connecté à l’histoire du monde ». « Insolite et émancipateur » Comme la trajectoire de ce jeune aristocrate russe, Victor Starffin, qui fuit la révolution bolchevique et devient une star dans le Japon impérialiste des années 1930-1940. Ou Édith Houghton, un destin « insolite et émancipateur » qui ouvre le livre. Jeune prodige américaine, elle a joué dans des équipes féminines et masculines, s’est engagée dans les forces de soutien dans l’armée pendant la Seconde Guerre mondiale, puis fut « recruteuse de la Major league [la première division], la première femme à temps plein » dans cette fonction. Pour composer son livre, Gaétan Alibert a voulu « la parité », présenter « cinq hommes et cinq femmes, afin de ne pas participer à cet oubli des femmes dans le baseball ». Pour restituer leur vie, il s’est basé sur trois sources : ouvrages, sites spécialisés et archives de presse, « notamment pour certaines personnalités féminines » à la biographie « parfois incomplète ». « Richesse culturelle » Cuba, Japon, Corée du Sud… Le baseball, avec la variante softball, est « une des pratiques les plus répandues au monde ». Gaétan Alibert l’a découverte d’abord un peu dans les Cévennes, d’où il est originaire. « Il y avait un club, Les Coyotes. Et, dans les années 2000, un anime japonais, Major, que j’ai adoré. En arrivant à Paris, en 2008, nouvelle ville, nouvelle vie et sport : j’ai rejoint le Paris Université-club. » Qui propose du baseball depuis 1924. « J’ai accroché tout de suite, j’ai voulu être acteur et je suis devenu bénévole. » Organisation de tournois, communication du club… Gaétan Alibert s’investit. A la fédération également. Il plonge dans les racines du baseball, découvre « cette richesse culturelle et historique incroyables ». Commence à écrire sur le sujet. Il intervient sur des sites spécialisés sur cette discipline et dans la culture sportive. Le podcast où il écrit le plus : The strike out. Partager « Passionné d’histoires », Gaétan Alibert n’a « pas cessé d’en apprendre » depuis qu’il a découvert le baseball. Et il aime à « partager ». Le livre ? « L’idée : faire un ouvrage que j’aurais aimé lire, pour les gens qui connaissent ou pas les bases. » L’auteur a trouvé cet équilibre « dans la vaste histoire du baseball », permettant « d’accrocher » les lecteurs, « comme un roman ou un conte » autour de ce sport en prise directe avec des sujets de société.
Une contre-histoire du baseball Le livre « Une histoire populaire du baseball », signé Gaétan Alibert, présente des héros méconnus qui ont, eux aussi, façonné à coups de batte la société américaine. Si, par sagesse, vous vous épargnez les plaisirs masochistes de jouer au baseball dans un club français ou de supporter les Dodgers ou les Giants à 10 000 kilomètres de chez vous, cette info de taille vous a échappé, c’est sûr : en 2025, deux équipes de Major League Baseball (MLB) s’affronteront en France. Des géomètres de la ligue américaine ont déjà tenté mentalement de caser le quart de camembert que dessine un terrain de ce sport dans la pelouse rectangulaire du Stade de France, c’est dire si le rêve est près de se réaliser. Cette MLB Paris Series aura le goût de la consolation pour les amoureux français du baseball. Ils ont vu leur discipline effacée des Jeux de Paris 2024, chez eux, et la savent compromise pour 2028 à Los Angeles, au pays où elle est née. Plus que les subtilités du jeu aux règles absconses, c’est la vie de personnages peu connus que raconte Une histoire populaire du baseball, monumental ouvrage de Gaétan Alibert. Son léger accent rappelle les Cévennes qu’il a laissées il y a une quinzaine d’années pour monter à Paris, embrasser le sport dont il était tombé amoureux en regardant un animé. Ce policier de 43 ans, spécialisé dans l’écoute et le conseil des victimes de violences sexuelles, a commencé au PUC (Paris Université Club), le club doyen aux 22 titres en Championnat. Depuis, l’auteur partage via quantité de podcasts et sites spécialisés sa boulimie de culture baseball (son conseil lecture : L’Art du jeu, de Chad Harbach, JC Lattès). Bill Veeck, qui orchestra la mort du disco en 1979 Contrainte radicale, il a tissé son histoire populaire (comprendre : pour tous) à travers une sélection de cinq femmes et cinq hommes, sélectionnés pour ce qui l’a l’émerveillé chez eux. Contournant les statues convenues (Jackie Robinson, Joe DiMaggio…), on y découvre ceux qui ont traversé la société américaine à grands coups de battes dans les institutions, la ségrégation et le sexisme. Comme Bonnie Baker, pionnière du baseball pro féminin, Edith Houghton, joueuse surdouée des années 1920 et volontaire dans la Navy ou encore Bill Veeck, propriétaire spectaculaire qui orchestra la mort du disco en 1979 lors d’un match où les spectateurs étaient invités à venir avec un disque à brûler. On suit aussi avec gourmandise le premier match organisé en France à la faveur d’une tournée promo de A. G. Spalding (oui, celui des ballons). La partie entre joueurs pros américains s’est tenue en 1889, près de l’actuel Trocadéro, en face d’une tour Eiffel en construction. Son sport à peine né, Spalding clamait que notre pays, rompu aux finesses d’une autre discipline de batte, la thèque, serait l’autre grande nation du baseball. Sa prophétie ne s’est pas vérifiée. Mais un possible Chicago White Sox-Cincinnati Reds à Saint-Denis pourrait mener les accros français au bout de leur rêve.
Comme j’ai été désappointée, cher Frédéric Beigbeder, en lisant votre critique des feel-good books et de leurs lecteurs que vous traitez d’incultes! Quel mépris vous avez pour tout un pan de la littérature et pour son public! J’ai étudié la littérature classique à l’université et je n’ai jamais prétendu avoir le talent ni le génie de Proust, de Baudelaire, ni de Virginia Woolf. Bien sûr, ces auteurs ont révolutionné la littérature en leur temps et j’ai bien conscience, en publiant un feel-good book, qu’on ne pourra pas dire qu’il y aura eu un avant ni un après la parution de mon roman Banana Split. Mon but avant tout, c’est d’écrire parce que pour moi c’est jubilatoire, quand j’écris je m’amuse comme lorsque j’étais assise avec mes amis au fond de la classe au lycée, j’aime jouer avec les mots et je tente de transformer mes chagrins, mes blessures et mes douleurs en blagues et mots d’esprit qui feront sourire le lecteur. Apporter de la joie et du réconfort est-il synonyme d’inculture ? Mes lectrices me disent que mon roman est léger et qu’il leur a apporté de la joie, du réconfort et une bonne dose d’espoir, sont-elles incultes pour autant? Elles représentent un large public qui a soif de lecture et de littérature, qui achète des livres qui font du bien en grande quantité et que les critiques de l’émission Le masque et la plume méprisent tout comme vous. De mon côté, j’ai toujours autant de plaisir à lire vos romans, et contrairement à vous, je ne fige pas la littérature dans un genre que j’affectionne exclusivement. Oui bien sûr, je suis d’accord avec vous, la littérature doit nous plonger dans les profondeurs de l’âme humaine, de sa grandeur et de sa noirceur, elle doit nous faire sortir de notre torpeur et de notre confort, mais elle peut aussi tout simplement divertir le public et derrière un aspect léger, elle peut tout de même aborder les grands thèmes de la vie avec profondeur. Si après une dure journée de travail, une mère de famille qui n’arrive pas à boucler ses fins de mois et qui jongle comme elle le peut entre les devoirs de ses enfants et les tâches ménagères, peut sourire et retrouver confiance en elle et en la vie en lisant un roman feel-good, eh bien je trouve cela formidable. Il y a différents genres littéraires, comme différents types de films, et ce n’est pas parce que je n’aime pas les films violents que je condamne ce genre en disant que ce n’est pas du cinéma comme vous condamnez tout un genre de livres que vous considérez comme de la sous-littérature. Dernièrement j’ai même pris sur moi pour regarder la série “Squid Game”, car je suis trop sensible pour regarder les films interdits aux moins de 12 ans et je me suis surprise à aimer cette série, car même si elle est violente, son style, son esthétique pop et son humour m’ont rendue addict à elle alors que je pensais être incapable de la supporter. Il faut être plus tolérant et concevoir qu’on peut aimer les films de la Nouvelle Vague et apprécier un bon vieux film avec Louis de Funès, qu’on peut adorer la cuisine italienne et ne pas mépriser la cuisine indienne! Les Anglo-Saxons sont bien moins élitistes que vous, mon père spirituel en littérature c’est Nick Hornby, dont les aventures des héros, des losers flamboyants, me divertissent et me font tout autant rire que réfléchir. Quand cessera-t-on en France de mépriser la culture populaire et son public ? On peut être à la fois un artiste populaire et exigeant et rendre des livres accessibles au plus large public est une noble mission. Tout comme vous j’imagine, j’aime passionnément les livres de Gustave Flaubert, Madame Bovary, si on le résume à l’histoire d’une femme qui trompe son mari pour échapper au carcan de sa vie étriquée en province, pourrait faire penser à un banal roman de gare, mais tout le génie de Flaubert consiste à en faire un chef-d’œuvre en faisant passer la manière dont il écrit ce roman, avec son style unique, avant l’histoire qu’il raconte. «Une littérature écrite avec le cœur et douceur est, comme l’a dit Marc Aurèle, invincible.» Même si je n’ai pas toujours apprécié le fond de vos romans, j’en ai toujours aimé le style. Alors de grâce, avant de condamner tout un pan de la littérature et ses lecteurs, acceptez qu’il existe différents genres littéraires pour différents publics et jugez les auteurs et autrices de feel-good books avant tout sur leur style avant de les fustiger. Il n’y a aucun mal à faire du bien à ses lecteurs, et je suis persuadée qu’une littérature écrite avec le cœur et douceur est, comme l’a dit Marc Aurèle, invincible.
Blacklephant éditions est très fière de vous annoncer sa signature avec la plus ancienne et l’une des plus prestigieuses agences littéraires de la place, l‘AGENCE LITTÉRAIRE CGR : https://agencelitteraire-cgr.com/ De grandes chances donc de voir bientôt certains de nos ouvrages traduits en de nombreuses langues et dans de nombreux pays ! À suivre / to be continued / zu verfolgen / para seguir / da seguire / att följa./ de urmat / να ακολουθήσει / をフォローする