LOADING

Blacklephant s’ouvre au Japon – Ouest France

« Blacklephant Éditions » s’ouvre au Japon, avec un roman et des mangas

Maison d’édition basée à Auray (Morbihan), « Blacklephant » a publié, jeudi 5 mai 2022, un livre d’une autrice japonaise et tisse aussi des liens dans le manga. C’est le 6e ouvrage paru chez Blacklephant, qui en est à un an d’existence, a trouvé ses marques.

L’équipe de Blacklephant avec les six livres publiés cette première année d’existence. Charlène Soulas-Roussel, stagiaire en master métiers du livre à l’Université Bretagne Sud (UBS) ; Sabrina Bakir Rio, responsable éditoriale ; Philippe Bonhomme, dirigeant, et Camille Le Berrigaud, graphiste en formation en alternance à Sup de pub Bordeaux. | OUEST-FRANCE

Créée l’an dernier et basée à Auray (Morbihan), la maison d’édition Blacklephant imprime sa marque. Département de la société de production Goodman et Compagnie (quinze salariés), elle a publié, jeudi 5 mai 2022, son 6e ouvrage, intitulé Nos vies entre les morts, écrit par une autrice japonaise. Il s’agit « de la première pierre d’un rapprochement avec le Japon entrepris depuis quelques mois, explique Philippe Bonhomme, dirigeant de Goodman et CompagnieUn voyage culturel passionnant. »

A l’instar des précédents manuscrits qui ont retenu l’attention de Blacklephant Éditions, Nos vies entre les morts constitue « un coup de cœur », souligne Sabrina Bakir Rio, responsable éditoriale. Cet ouvrage a été écrit par Yuzu Morikawa, pseudonyme d’une jeune femme japonaise, interprète vivant entre la France et ce pays.

Elle a déjà écrit de précédents romans, sous d’autres noms. Cet opus prend place à Tokyo. Il conte l’histoire de Noriko, 31 ans, qui travaille pour une entreprise spécialisée dans la remise en état des habitations des kodokushi, morts solitaires découverts bien après. Pour autant, « une force de vie » se dégage du livre, « très beau » et d’une « grande qualité littéraire ».

Après le roman, des mangas

Dans la foulée de cette première incursion au Japon, Blacklephant Éditions s’investit dans le manga. En trois tomes à découvrir de novembre 2022 à 2024, un premier manga, autobiographique, aura pour coscénariste un sportif de renom : l’escrimeur Enzo Lefort, champion olympique par équipe en 2020. A ses côtés, Lourenço, basé à Antibes, et Anna Le Vigoureux, dessinatrice vannetaise et « mangaka [auteur de manga] très prometteuse ».

Autre étape, via le Bureau des copyrights français au Japon, agence spécialisée dans les échanges entre les deux pays, Blacklephant « noue un lien avec un grand mangaka qui va travailler sur un de nos ouvrages à paraître en 2023 ».

« Toile transnationale »

Blacklephant fête son premier anniversaire ce mois-ci. « En un an, on tisse une toile transnationale. On est ancré ici et on collabore avec d’autres pays. » Par exemple, 101 ans, mémé part en vadrouille, sorti l’an dernier, pourra être découvert en Italie : « Via notre agent littéraire, CGR, il est vendu par la maison d’édition De Agostini », une des grands noms dans la péninsule. D’autres pays sont en discussion.

« On est fiers, jeune maison d’édition alréenne, en un an d’existence, de faire notre entrée dans la cour des grands, d’être arrivés à cela », reprend Philippe Bonhomme. Au fil des mois, « le catalogue s’étoffe ». Il devrait proposer une quinzaine de titres à fin décembre.

Ce mois de mai paraît également La formidable aventure du fondateur de L’Équipe et directeur du Tour de France, Jacques Goddet, raconté par son petit-fils, de Thomas Brochut-Goddet. « A partir de septembre, on passera à un rythme de deux ouvrages par mois. »